« Ce sont les risques du métier. » Qui n’a jamais prononcé ou entendu dire cette expression de manière désinvolte en cas de maladie professionnelle ou après un accident du travail ? Non seulement fataliste, ce type de constat veut diminuer les conséquences des risques professionnels qui ont pourtant un impact direct sur les entreprises dont le fonctionnement et la rentabilité se voient touchés lors de chaque accident. Parce que la santé d’une entreprise passe également par la santé de ses salariés, il convient d’aborder la prévention des risques en lui accordant toute l’importance qu’elle revêt.
L’hôtellerie et la restauration n’échappent pas à la règle. Les risques professionnels sont un défi quotidien auquel les établissements doivent faire face afin d’éviter une dégradation de l’ambiance de travail, une mauvaise image de marque employeur et des problèmes d’absentéisme dans un secteur qui connaît en plus une pénurie de personnel.
Mais quels sont ces risques et comment les affronter ? Dans ce nouveau post, nous allons les énumérer et donner des pistes pour les déjouer.
Quels sont les risques professionnels en hôtellerie ?
Le secteur de l’hôtellerie enregistre des chiffres moyens de jours d’arrêt pour accident du travail et pour maladie professionnelle élevés. Ses salariés sont exposés à des risques professionnels incontestables, à savoir :
- Risques chimiques en raison de l’utilisation de produits de nettoyage irritants, d’erreurs de stockage de ceux-ci ou de manque de formation des employés.
- Stress lié à la gestion de conflits avec les clients, aux pics d’activités saisonniers et aux délais imposés.
- Agressions des clients.
- Douleurs au dos et aux articulations en raison de postures contraignantes lors de l’entretien des chambres, de gestes répétitifs, de manutention de charges ou encore d’équipements non adaptés.
- Chutes de plain-pied en raison de sols glissants ou salis, d’espace de stockage et de circulation encombrés ou encore de pression temporelle.
- Chutes de hauteurs ou dans les escaliers en raison d’absence d’équipements pour effectuer les tâches en hauteur ou de l’existence de dénivelés ou d’escaliers sans rampe ou avec des marches sans revêtement antidérapant.
- Chutes d’objet mal rangés
- Risque électrique
Quels sont les risques professionnels en restauration ?
Dans un secteur où, selon les chiffres de l’assurance maladie (Ameli) (mis à jour en mars 2024), 36 % des accidents sont liés aux manutentions manuelles et 41 % sont dus aux chutes, voici les principaux risques professionnels devant être relevés :
- Chutes de plain-pied en raison d’espace de stockage et de circulation encombrés, d’éclairage insuffisant, de pression temporelle due au « coup de feu » pendant les services ou encore de sols humides ou rendus glissant à la suite de salissures ou de liquides renversés.
- Chutes dans les escaliers car ces derniers sont non sécurisés, sans rampe ou avec des marches sans revêtement antidérapant.
- Chutes d’objets mal stockés.
- Coupures suite à la manipulation de couteaux mal entretenus ou mal rangés, d’essuyage manuel des verres ou de formation insuffisante du personnel.
- Douleurs au dos et aux articulations en raison de postures contraignantes dues à des postes inadaptés, d’absence d’équipements d’aide à la manutention.
- Brûlures : projections de liquides, contact avec des plats ou des ustensiles chauds.
Législation française et risques professionnels
Tel que l’indiquent les articles L4121-1 et suivants du Code du travail, il appartient à l’employeur de veiller à la sécurité ainsi qu’à la santé physique et mentale de ses salariés. Il adoptera donc les mesures nécessaires pour ce faire, notamment des actions de prévention, d’information et de formation ainsi que la mise en place d’une organisation et de moyens adaptés. Pour y parvenir, il lui revient d’évaluer les risques professionnels auxquels sont exposés ses salariés et de les consigner dans le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP).
Comment agir pour réduire ou éviter les risques professionnels ?
Tout employeur doit agir selon les neufs principes généraux suivants :
- Tout risque doit être évité en supprimant le danger ou l’exposition au danger.
- Les risques doivent être évalués afin de prioriser les actions de préventions à effectuer.
- Les risques doivent être combattus à la source.
- Le travail doit être adapté au salarié (aussi bien la conception du poste de travail que les équipements de travail et la méthode de travail et de production) afin de réduire ses effets sur la santé.
- L’état d’évolution de la technique doit être pris en compte.
- Tout ce qui est dangereux doit être remplacé par quelque chose ne l’étant pas ou moins.
- Les mesures de prévention doivent être planifiées en intégrant technique, organisation et conditions de travail.
- Des mesures de protection collective doivent être appliquées de manière prioritaire. Si elles ne sont pas suffisantes, des mesures de protection individuelle seront également prises. Parmi celles-ci se trouve le port d’équipements de protection individuelle (EPI).
- Des formations et des informations appropriées doivent être données aux travailleurs.
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