Chaque année, à l’approche de la saison estivale, tous les regards se tournent vers le secteur de l’hôtellerie-restauration. Une branche avec une longue tradition en France : acteur majeur du tourisme et l’un des principaux moteurs de l’économie nationale, elle est en effet le 6e employeur et le 1er recruteur dans notre pays. Mais ce secteur est souvent confronté à un problème complexe : un manque de personnel affectant la qualité du service, la satisfaction des clients et la rentabilité des entreprises. Et alors que la demande pour les services de restauration continue de croître, de nombreux établissements peinent à recruter et à retenir les employés afin de répondre à cette demande.
Accentué par différents facteurs économiques, sociaux et sanitaires, ce phénomène soulève des défis majeurs pour les restaurateurs. C’est pourquoi, dans ce nouvel article, nous allons analyser les raisons de cette pénurie de main d’œuvre et les solutions à envisager pour y remédier.
Le manque de personnel dans la restauration en quelques chiffres
Le secteur de la restauration a toujours fait face à des difficultés pour recruter : celles-ci sont d’ailleurs illustrées par les restaurateurs interrogés par KPMG, Gira et L’Addition, avec 83 % d’entre eux qui expliquent rencontrer des difficultés à recruter depuis le Covid-19. Cela a d’ailleurs conduit les employeurs à revoir leurs stratégies, notamment en augmentant les salaires dans 48 % des cas, et en offrant des horaires de travail plus flexibles dans 54 % des cas afin d’attirer et retenir les employés.
Cependant, ces mesures n’ont semble-t-il pas encore porté leurs fruits, car c’est dans ce contexte qu’en fin 2022, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) estimait qu’il y avait entre 200 000 et 300 000 offres d’emplois à pourvoir en France. Ces difficultés de recrutement ne sont pas nouvelles, mais elles se sont nettement accrues.
Quelles sont les causes de cette pénurie de main-d’œuvre ?
Voici quelques raisons à l’origine de la fuite de personnel vers d’autres secteurs et du manque de personnel en restauration :
- Horaires trop contraignants : travail le week-end, heures de nuit, travail en coupure, périodes de congés décalées… Les horaires du secteur sont l’un des aspects les moins attrayants du métier, car ils rendent difficile la conciliation entre vie professionnelle et vie privée.
- Évolution des attentes des salariés suite à la pandémie : la crise a amené les citoyens à s’interroger sur leur rapport au travail, ce qui a abouti à une évolution des mentalités qui se traduit par une volonté de maintenir un équilibre plus sain entre leur vie professionnelle et leur vie privée.
- Salaires insuffisants : En début d’année, pour redonner de l’attrait à la branche qui peine à recruter, patronats et syndicats sont parvenus à un accord afin de revoir à la hausse les grilles de salaires minimums. Appliquée dès le mois d’avril dernier, cette revalorisation est toutefois vue comme insuffisante par les professionnels du secteur car les employés qui étaient rémunérés au-delà du minima conventionnel n’ont constaté aucune différence. Prime dominicale, treizième mois, prime d’intéressement ou de participation… d’autres solutions doivent être envisagées pour que la rémunération des travailleurs de la filière soit à la hauteur.
- Manque de reconnaissance de la hiérarchie : selon une étude menée par YOOBIC, plateforme pour digitaliser les tâches, la communication et la formation des équipes terrain, 44 % des employés du secteur ne se sentent pas valorisés par leur hiérarchie.
- Faible possibilité d’évolution de carrière : le manque de promotions internes et de perspectives d’évolution impliquent un manque d’engagement et de motivation des effectifs sur le long terme.
- Un taux de maladies et d’accidents de travail élevé : selon les chiffres publiés au mois de mars 2024, l’Assurance Maladie dénombre près de 1 500 000 journées de travail perdues par an. En outre, les professionnels du secteur de la restauration traditionnelle et de l’hôtellerie sont arrêtés, en moyenne, 76 jours pour cause d’accident du travail et 365 jours pour cause de maladie professionnelle.
Pour fidéliser ses travailleurs et pouvoir recruter du personnel qualifié, rechercher le bien-être de son personnel en créant un environnement de travail bienveillant devient non-négociable. Intégration réussie, prévention des risques professionnels, marques de reconnaissance, formation et perspectives d’évolution, aménagement du temps de travail plus équilibré… sont autant de leviers efficaces pour améliorer ces conditions de travail tant décriées à ce jour.
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